Prix agricoles en juin Tous les indicateurs ont viré au rouge
Selon l’Insee, les prix agricoles se sont repliés de 2,3% en juin par rapport à mai 2009. Le blé et les oléagineux poursuivent leur chute. Le lait de vache accuse une baisse de 4,2 %. Les prix des engrais payés par les agriculteurs restent très élevés alors que le marché est revenu à son niveau de 2005.
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L’indice des prix agricoles tend mois après mois vers son niveau très bas de 2005. Selon l’Insee, les prix ont reculé de 2,3 % en juin par rapport à mai (- 13,6 % )
Le blé a encore perdu en juin plus de 1 % les oléagineux 0,7 %, ce qui porte à plus de 30 % l’effondrement des cours des céréales et à plus de 35 celui des cours du colza et du tournesol confondus.
Le lait de vache a accusé en juin un recul de 4,2 % ce qui porte à 23,4% la baisse des prix payés aux producteurs. L’Insee ne mentionne pas à quel niveau le prix du lait est revenu en base 2005.
A noter le recul prononcé de plus de 10 % des légumes en juin en partie compensé par la hausse saisonnière des fruits.
L’indice des prix d’achat des moyens de production est resté quasiment stable en juin mais accuse encore sur un an une baisse de 5,3%. Si les prix des hydrocarbures payés par les agriculteurs suit la tendance des marchés mondiaux, il en est tout autrement des aliments et surtout des engrais.
Le repli sur un an des aliments est plus faible que celui constaté pour les céréales et les oléagineux.
Une facture salée
Quant aux engrais, le niveau très élevé de l’indice encore constaté en juin (170, base 100 en 2005) est à comparer avec les cours des engrais observés sur les marchés. Or ces derniers ont, selon Gilles Poidevin d’Unifa, retrouvé leur niveau de 2005.
En fait, l’indice des prix d’achat des moyens de production serait établi en se référant essentiellement aux prix pratiqués par les grosses structures coopératives dotées de fortes capacités de stockage. Et le réajustement tardif des prix des engrais payés par les agriculteurs par rapport aux cours des marchés d’engrais s’expliquerait par l’abondance des stocks d’engrais encore entreposés et acquis à des prix record.
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